mardi 5 juillet 2011

Les Nouveaux Chiens de garde. Un film de Yannick Kergoat et Gilles Balbastre, 10 juillet 2011

Les Nouveaux Chiens de garde
Un film de Yannick Kergoat, Gilles Balbastre
France - 2011 - Couleur -

 Un film que personne ne voulait ! Un film indispensable…

La presse se proclame contre-pouvoir. Mais qui la possède ? Comment fonctionne-t-elle ? Pourquoi ses principaux acteurs sont-ils devenus des évangélistes du marché ? Avec la crise économique que nous vivons la question est d’autant plus d’actualité. Au terme de l’enquête, on saisira la menace qu’une information orientée idéologiquement et pervertie en marchandise fait peser sur la vie démocratique.
En 1932, l’écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s’imposaient en véritables gardiens de l’ordre établi. Aujourd’hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l’ordre social. Sur le mode sardonique, Les Nouveaux Chiens De Garde dénonce cette presse qui, se revendiquant indépendante, objective et pluraliste, se prétend contre-pouvoir démocratique. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d'une information produite par des grands groupes industriels du Cac 40 et pervertie en marchandise. Premier long métrage de deux cinéastes engagés dans le débat critique des médias.

Dimanche 10 juillet 2011
20h, MK2 Bibliothèque (13e), Présentation et débat avec les réalisateurs Gilles Balbastre, Yannick Kergoat, le scénariste Serge Halimi et Frédéric Lordon (économiste et directeur de recherche au CNRS)

1 commentaire:

SD a dit…

Bonjour, un film intéressant dans sa construction d'une évidence cachée.

Évidence, car tout les monde dit que les médias sont à la botte du pouvoir financier, mais sans en apporter de "preuves".

Cachée, car tous les médias hurlent leur indépendance chaque jour, leur pluralité et leur liberté d'expression.

Au lieu d'être dans la théorie du complot, chère à nos concitoyens, le film énonce des faits sociologiques : les "grands" journalistes, les grands patrons et le pouvoir politique viennent du même monde, fréquentent les mêmes lieux et les mêmes personnes. Ce sont des élites.

Et ce que le film dénonce dans la sphère médiatique, on le retrouve dans la sphère de l'expertise.
Ce sont TOUJOURS les mêmes experts partout : en économie, mais aussi en alimentation, dans le débat sur les OGM, sur l'énergie, sur les nanotechnologies, la biométrie, la thérapie génique, etc.

Tout ce dont la société ne veut pas, ou ce dont elle voudrait bien mais si c'était sous contrôle, ces experts nous l'imposent en permanence, dans chaque "débat".

Sous le nom de "chercheurs", ce sont en fait des leaders d'opinion, des "spin doctors", que les médias complaisants nous présentent quotidiennement.